Il y a des périodes où tout en vous dit “j’ai besoin que ça change”. Vous sentez que ce n’est plus possible de continuer comme ça. Fatigue, tensions, irritabilité, émotions à fleur de peau… Votre corps dit stop. Votre esprit sature. Vous vous sentez bloqué.
Et pourtant…Vous ne bougez pas…Ou vous essayez, mais rien ne tient.
Et ça vous fait culpabiliser.
Mais si je vous disais que ce n’est pas vous le problème ? Qu’il ne s’agit pas d’un manque de volonté ? Qu’il ne faut pas “se secouer” mais se comprendre autrement ?
Le blocage n’est pas mental, il est nerveux
Quand on est en surcharge depuis longtemps, le système nerveux passe en mode protection. C’est-à-dire qu’il ne se sent plus capable de gérer ce qui arrive.
Même des choses positives. Même une démarche de soin. Même un simple “reprendre du temps pour moi”.
Il n’est pas paresseux.
Il est épuisé. Et en mode économie d’énergie extrême.
Ce qu’on appelle procrastination est parfois une tentative de survie
Vous remettez à plus tard, vous évitez, vous tergiversez ?
Et vous vous dites que vous manquez de discipline, de clarté ou de courage ?
Et si on retournait le regard :
Et si votre système essayait juste de vous éviter un stress de plus ?
De ne pas activer un nouveau défi alors qu’il n’a même pas digéré les précédents ?
Ce n’est pas une excuse.
C’est une information sur l’état de votre corps et de votre système.
Le besoin de changement n’est pas suffisant. Il faut un terrain prêt à recevoir
C’est frustrant, je le sais.
On voudrait “reprendre sa vie en main”, enclencher une dynamique, faire enfin “le truc” qui va tout débloquer.
Mais si le terrain intérieur est figé, contracté, en vigilance permanente…
Il va rejeter tout changement comme une agression.
Ce n’est pas parce que vous êtes faible.
C’est parce que vous êtes déjà à la limite.
Alors que faire ?
On arrête de s’en vouloir.
Et on commence à regarder ce qu’on peut faire de simple, de doux, de soutenant.
Pas tout changer. Pas tout chambouler.
Mais créer une petite régularité sécurisante, qui va commencer à dire à votre système :
“Tu peux relâcher un peu. Tu n’as pas besoin de tout porter seul.”
Le soin dans ces cas là n’est pas un outil de performance
C’est un rappel de sécurité.
Je ne vous reprogramme pas.
Je ne vous “débloque” pas comme on débloque un genou.
Je vous aide à vous reconnecter, petit à petit, à ce qui est déjà là mais que la tension chronique a étouffé :
- votre élan naturel
- votre clarté intérieure
- votre capacité à faire des choix justes
Ce que je vois chez celles et ceux qui reprennent doucement un rythme de soins
- Ils redeviennent plus présents à eux-mêmes
- Ils arrêtent de se juger pour ne pas aller assez vite
- Ils sentent des choses bouger, mais sans brutalité
- Ils s’autorisent, pour la première fois depuis longtemps, à respirer sans pression
Ce n’est pas spectaculaire.
Mais c’est profond.
Et ça change une trajectoire.
En résumé
Ce que vous vivez n’est pas de la paresse.
Ce n’est pas un manque de volonté.
C’est le signe que votre système n’en peut plus de devoir tout gérer.
Et peut-être qu’il est temps de ne plus ajouter de pression…
Mais de lui offrir une vraie soupape, régulière, stable, incarnée.
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A lire, notre article ; ici : Changer en profondeur, pourquoi une seule séance ne suffit pas.
